Les jours s’électrisent et les nuits se resserrent. J’essaye de ne pas penser à ce qu’il va se passer, en vain. Je me demande ce que l’objectif va pouvoir capter pendant ces 1440 minutes. Quelque part, la présence des caméras me rassure. Je serai sans doute facilement tenté de me confier à elles. À vrai dire, je ne sais rien de tout ça, de tout ce qui pourrait se passer. C’est mieux comme ça.
[Cela dit, pour la première fois depuis le jour où nous avons lancé ce projet, je me suis surpris à penser à ce que je pourrais écrire. Moi qui pensais arriver pur (sic). Heureusement, maintenant j’arrive à me retenir.]
Les heures filent et je saurais de moins en moins décrire ce que je ressens. Au début, mon impatience se traduisait surtout intellectuellement : anticipations, projections, nuits de cogitations… Maintenant, elle devient physique. Je suis tendu, mais j’aime cette tension. Je n’ai qu’une envie, c’est de commencer, sentir le crayon dans ma main, le papier frais sous mes avant-bras, le clavier sous mes doigts, mon esprit déployer ses racines invasives prêtes à aspirer tous les nutriments de mon environnement.
Aussi, j’ai hâte de savoir ce qui va naître des interactions avec mes camarades de défi. C’est tout l’intérêt de le réaliser à plusieurs : générer des situations inattendues, profiter de la cohésion et de l’émulation, faire face à ses émotions et à celles des autres, rire pour décompresser…
Quand Joshua m’a proposé d’écrire pendant 24 heures, j’ai tout de suite accepté. Maintenant, je me dis qu’on est peut-être fous, mais je ne regrette vraiment pas cette décision (on y repensera au bout de 20 heures 😉…).
Maintenant il n’y a plus qu’à ! On se retrouve dans les prochains jours pour vous tenir au courant de la post-production.
Merci pour votre soutien,
Pierre de 24 EXPE
